Quoi de mieux pour tester sa valeur collective qu’un derby contre qui l’envie de vaincre et de laver l’affront de l’an passé étaient nécessaires. C’est ce que les Spinassiens sont parvenus à réaliser à domicile contre l’équipe des Blazers Bleus (ORC Argenteuil). La bataille de la Terre d’Orgemont vous est racontée par l’Inusable mais pas pour ses coéquipiers et dont le monde du rugby s’arrache. Votre serviteur Fafa :
RCE 24 – Blazers bleues (ORC Argenteuil) – 5
(4 essais Seb Single, Vincent L., Mory et Flo , 2 transformation (Matthias)
1 Ariles – 2 Jean-Baptiste – 3 Thomas – 4 Fafa –5 Tanguy – 6 Mory – 7 Rodolphe – 8 Louis (cap) – 9 Vincent L. – 10 Mathias – 11 Gerlant – 12 Flo – 13 Gazou – 14 Seb Single – 15 Flavien
R : Fred, Kiki, Pierre, Salad’man, Romain
Président en week-end présidentiel à Savennières où en y fait du très bon vin (hein Flavien?) : Maël
Moustache de l’année : Jean-Louis
Homme de terrain et des bois : Gros
Managers terrains : Pierre puis Fafa puis Louis puis Mathis
Arbitre de touche cassé: Jaures
Préparatrice physique : Monique
Spectateurs : de nombreuses représentantes de la gente féminine et masculines
Pour ceux qui l’ignoraient encore, les Blazers Bleues (équipe de la ville d’Argenteuil) fut la première équipe jouée par les Spinassiens en 2014 pour notre première apparition en championnat. A cette époque 16 joueurs dont les deux tiers ignoraient ce qu’était un ballon de rugby s’étaient pris une fessée dans les règles par les Blazers (notez qu’en 2017 certains n’ont toujours pas compris la notion de ballon ovale).
Les retrouvailles en 2016 avaient été houleuses, le match s’étant terminé à 13 contre 12.
Le contexte de samedi était différent : (i) déjà nous sommes en 2017, (ii) nous enchainons les victoires comme François Fillon les affaires (je sais c’est facile) et surtout ce derby entre deux villes distantes de quelques centaines de mètres était attendu depuis longtemps. En effet, tandis que le Stade Français et le Racing 92 ont tenté une fusion aussi improbable qu’un ralliement d’un communiste à Emmanuel Macron. Ce classico était l’occasion de montrer que les luttes de clochers ne faisaient pas partie du passé.
Il est donc temps de vous raconter ce match qui commença non pas par un discours d’avant match prononcé par un mec à l’accent du sud vous parler de valeurs du rugby aussi compréhensibles qu’un discours de Benoit Hamon sur le rôle des perturbateurs endocriniens dans l’évolution du chômage mais d’une discussion sur une vidéo d’un joueur de basket proclamant que la terre est plate et pendant que la moitié du vestiaire ricanait de tant de bêtises (au lieu de se concentrer, Maël j’ai les noms si tu veux). Un joueur (que je ne nommerai pas mais il a les cheveux longs et il joue dix) nous dit que quand même cette histoire de planète ronde était bizarre cela signifierait que nous serions à l’envers sans nous en apercevoir. Le complot n’était pas loin et tel un François Asselineau, après discussion, nous en déduisons que c’est chose impossible. En effet, si la terre est ronde mathématiquement cela met Argenteuil au-dessus d’Epinay-sur-Seine ce qui est impossible car tout le monde sait qu’Epinay est centre du monde, et point culminant de l’univers d’où arriveront les reptiliens ou les martiens lors de l’avènement du grand Spinassien qui verra le maire d’Epinay devenir empereur d’Europe (sauf en cas de Frexit) et de la région Ile-de-France. Et d’ailleurs, il est courant que le soleil tourne autour d’Epinay-sur-Seine et non l’inverse.
Fort de ce raisonnement aussi imparable que le complot des juges contre Marine Le Pen et furieux de nous être fait avoir par ce complot ourdi par les Argenteuillois (Enfin, les gens peuplant Argenteuil), nous arrivons sur le terrain remonté comme des Jean-Luc Mélenchon à un débat présidentiel et sans pudeur de gazelles, nous marquons notre territoire en agressant d’entrée les blazers qui stagnent autant qu’un Philippe Poutou dans les sondages.
Et après 10 minutes d’actions avortées de part et d’autres par des fautes de main et toujours aussi assoiffés de ballons et tels une Nathalie Artaud attaquant le grand capital, nous assommons les blazers avec des percussions où Ariles les fait reculer de par ses hurlements sauvages, Flo jouant tous les coups à fond et Mathias distribuant et animant le jeu en parfaite symbiose avec son cousin qui n’hésite pas à ponctuer chaque actions de quelques insultes de son cru.
Nous marquons le premier essai suite à une belle percée du rédacteur de ce compte-rendu qui se sentit également investi du pouvoir divin de guérir les écrouelles, rendre justice et de nommer les représentants au Conseil Constitutionnel. Action qui se termina par un essai en coin de Seb Single.
Toujours avec la même intensité qu’un Fillion voulant prouver sa bonne foi sur l’existance d’un cabinet noir, Matthias s’attaqua à ligne défensive des Blazers, mais pris dans la tenaille argenteuilloise, on se dit que le 2e essai sera avorté. Eh bien non! Mory le suiva comme son ombre (sans mauvais esprit pour ceux qui le connaisse) telle la remontada de Dupont-Aignant dans les sondages, pour au final inscrire le deuxieme essai de la partie.
Tout devient possible, les joueurs se mirent à marcher sur l’eau, faire baisser le chômage, rendre les acronymes de Pôle Emploi compréhensible, augmenter la fertilité, arrêter le changement climatique, Romain G. se mit à courir et Rocky à changer de coiffures (ha ben non en fait).
Nous marquons ainsi un troisième essai par Vincent L. qui profita des appels (ou courses négatives) de ses avants pour marquer en filou.
Belle première-mi-temps ou les Blazers ont autant existé qu’un Jacques Cheminade dans les sondages même si les dernières minutes sont brouillonnes.
La deuxième mi-temps est plus compliquée si Flo nous plante son essai règlementaire, nous commençons à reculer et résistons tel un Jean Lassalle dans notre moitié de terrain. Cependant, nos trois-quarts peu convaincus par les talents en touche des avants décident de rater les touches et lorsque notre capitaine Louis réussit sur un ruck à gagner le ballon, les avants se dirent qu’il serait impoli de gagner une balle comme ça et fort civilement la laissèrent à nos adversaires.
A force de défendre, nous enchainons les fautes et finissons par prendre un carton blanc par Mathias qui pour le coup prends pour tout le monde et notamment son frère.
Nos adversaires aidés par leur numéro 13 arrivent à marquer un essai et finiront le match à faire le siège de l’en-but où nous restons aussi souverains qu’un Nicolas Dupont-Aignan. Le Match se termine par un essai refusé des blazers pour une sortie en touche et une belle victoire d’Epinay qui marque de son emprunte dans le derby du 93/95.
L’arbitre : c’est le troisième match où nous sommes arbitrés par ses soins et il est vraiment bon tant sur l’esprit du jeu que sur sa façon de tenir le match. C’est un vrai plaisir d’être arbitré par ses soins.
Talent d’or : Vincent L. pour son animation en tant que 9, ses insultes variées à chaque match, son essai plein de malices et son regard de chien battu lorsqu’il est devenu capitaine et qu’il comprit qu’il devait être exemplaire
Cagette d’or : c’est une double récompense accordée par Thomas qui suite à un énième lancé un peu haut répondit à un adversaire nous faisant remarquer que nous avions un beau pizzaiolo répondit : « oui, 3 étoiles » et enfin comment ne pas m’oublier lorsque suite à un arrachage de ballons à 5mètres de notre ligne par Mathias celui-ci me fit une passe qui se termina par un en-avant permettant à l’adversaire de rester campé dans nos 22.