Premier match de Poule de la saison pour les deux équipes qui s’affrontaient à Épinay ce samedi matin à 11h.
Alors que le XV de Vincennes semblait aligner une équipe relativement mûre et confirmée, le RCE alignait quant à lui un mélange de joueurs expérimentés et débutants.
Après une entame de match rythmée et dynamique, Épinay parviendra à prendre l’ascendant en inscrivant le premier essai de la rencontre, suite à de multiples phases de rucks dans le camps adverse. 7-0 à la 13ème minute de jeu.
Vincennes reviendra dans la partie peu après, en sachant profiter des faiblesses de son adversaire. En effet, couverture fébrile et touches défaillantes mettront l’équipe hôte dans une posture d’inconfort, tandis que les Vincennois sauront mettre en place un jeu aérien et maintenir une remarquable rigueur en touche.
Après une dizaine de minutes d’offensive de leur part et un carton jaune pris par l’ouvreur du RCE, les Big’s parviendront à inscrire leur premier essai.
Par la suite, les pénalités s’enchainent. Alors que Vincennes préférera logiquement prendre les touches pour s’approcher de l’en-but adverse, Épinay misera sur les tentatives de but entre les perches, et à raison puisque leur butteur parviendra à passer 6 points pour maintenir une avance au score.
13-5 à la pause.
À la reprise, la bataille demeure compliquée pour Épinay qui restera un bout de temps dans ses 22, en tentant de repousser les offensives adverses sans pour autant proposer d’actions intéressantes. Quelques tentatives de relances avortées, d’occupations aériennes inabouties et de rucks mal protégés marqueront l’impuissance du XV spinassien face au jeu simple et lucide de Vincennes. L’envie de jouer est là, le collectif et les automatismes disparus..
Un essai sur le fil après un coup de pied vincennois viendra rééquilibrer le score. Suite au carton jaune et l’expulsion temporaire du numéro 13 spinassien, la défense cèdera laissant ainsi Vincennes inscrire quasiment coup sur coup deux essais non transformés.
Après être repassé à 15 joueurs, le RCE tirera profit des quelques fautes des Big’s en inscrivant 6 points supplémentaires sur deux pénalités. Mais le RCE demeure en difficulté, les fautes de main se multiplient, les touches ratées aussi. L’incapacité de se dégager de leur camp et d’écarter les ballons laisseront la possession du ballon à Vincennes, qui aura tout le loisir de tenter mauls transperçants et débordements de leurs ailiers. Une pénalité en plus passera pour Épinay puis un dernier essai sera planté par le numéro 8 vincennois, après un départ en mêlée proche de la ligne d’en-but.
La rencontre s’achève sur un dégagement en touche du capitaine des Big’s. Victoire de Vincennes 22-27.
Chez les Spinassiens, grosse déception du coach et président, Maël Dieye, qui attendait beaucoup de ses joueurs et espérait les voir décrocher une victoire, face à une équipe qu’il félicite par ailleurs.
Malgré l’amertume de la défaite, les supporters présents diront que le jeu d’attaque était plaisant à voir et s’améliore matchs après matchs.
Maël confirmera quant à lui : « L’alternance entre ballons portés, jeu au pied, au sol ou dans le jeu courant a été efficace et bien mené ». C’est d’ailleurs, selon lui, « le point positif » du match.
Il ajoute : « Néanmoins, cela contraste énormément avec le manque de mental et de lucidité des joueurs pendant une bonne demi-heure, ce qui nous a largement écarté de la victoire ».
La (longue) tirade du chef
Notre coach adoré a tenu a s’exprimer pour cette fin d’article en s’adressant à ses joueurs :
« On pêche trop par notre manque d’agressivité sur nos montées défensives et par notre gourmandise à trop vouloir être dans les rucks. De plus, la non-régularité des joueurs et le faible nombre de présences aux entraînements y font pour beaucoup dans cette défaite, toutes nos touches perdues sont d’ailleurs un marqueur assez fort de notre manque d’implication et d’automatismes. Pour nous remettre la tête à l’endroit, rien de tel que les trois prochains entraînements et le match du 20 février face à Deloitte, une autre occasion de combattre notre adversaire que nous connaissons si bien, nous-même ! Car il faut bien l’admettre, nous devons aller au-delà de nos craintes et de nos hésitations, car on le sait, avoir peur c’est soit aller à la blessure, soit ne prendre aucun plaisir en jouant. Le rugby est dûr parfois, il est fait ainsi et c’est pour ça que nous l’aimons et que nous le pratiquons, pour être fier et heureux quelque soit le match ou l’entraînement, de n’avoir finalement aucun regret et de partager collectivement ces moments sportifs et amicaux. Je suis fier de ce groupe, je suis heureux des personnes qui le composent et des progrès qu’ils accomplissent malgré ce coup d’arrêt… Mais bon, fin des sentiments, nous devons nous préparer ! Alors prenons nos sacs ! Venez mardi ou samedi, ou les deux, et gagnons notre prochain match ! »
Un grand Bravo à notre talent d’or du match, Tanguy, qui a fait preuve d’un grand courage face aux gaillards du pack des Big’s ! Félicitations !